PROJECTIONS DE FILMS D'ARTISTES


4 films, 30 minutes,
40 années
Ericka Beckman

Cinémathèque Robert-Lynen, Paris
Mardi 17 janvier 2017

Pointing To, 1974, 6'45
Double Beds, 1975, 2'45
Switch Center, 2002, 12'
Tension Building, 2014, 8'15


Ericka Beckman, Switch Center, 2002. Courtesy de l'artiste

Ce programme inédit de films d'Ericka Beckman propose un parcours rétrospectif à travers l'œuvre de l'artiste américaine, proche de la « Pictures Generation » new-yorkaise des années 1980, aujourd'hui reconnue pour sa manière si personnelle de mettre en scène l'homo ludens face aux phénomènes de groupe, aux avancées technologiques et aux émotions les plus ancrées. De ses films expérimentaux noir et blanc des années 1974-1975 à ses productions en couleur des années 2000-2010, Ericka Beckman conçoit toujours des narrations où l'élasticité des intrigues et des causalités cohabite au mieux avec une rigueur formelle jamais démentie.
Variations autour du couple et du langage dans Pointing To.
Rêves optiques et théâtre d'ombres dans Double Beds.
Lutte des classes et des méthodes de production dans Switch Center.
Pas de deux entre les hommes et l'architecture dans Tension Building.
Comme l'écrit Eric Zimmerman dans un essai récent, « l'œuvre d'Ericka Beckman semble bien être le manuel approprié pour ce siècle ludique que nous avons commencé à vivre ».

Née en 1951, Ericka Beckman vit et travaille à New York. Depuis la fin des années 1970 et ses études à CalArts, sa pratique – films, photographies, écrits, dessins, installations – déploie une inventivité formelle, narrative et technique rare autour de thèmes comme le jeu, le groupe, le rapport entre l'espace et le mouvement, les rapports psychologiques entre individus et objets. Parmi ses expositions récentes : Cinderella, Cherry and Martin, Los Angeles, 2016; Frame UP, Walker Art Center, Minneapolis, 2015; Works 1978-2012, Kunsthalle Bern, Berne, 2013, puis Le Magasin, Grenoble, 2014; The Pictures Generation. 1974–1984, The Metropolitan Museum, New York, 2009. Son œuvre filmique a été récemment projetée à la Tate Modern (Londres), au Centre Pompidou (Paris), à l'Anthology Film Archive (New York). Secession (Vienne) lui consacre une exposition monographique à l'été 2017.